Victime de sa légende, la cause du déclin
Les loups chassent le nez au vent
Sa Fiche Technique

 

Victime de sa légende, la cause du déclin.

Au Moyen Âge, l'imagination populaire fait du loup une bête féroce et sanguinaire ; le loup devient le bouc émissaire de toutes les peurs inexpliquées. Cause de tous les malheurs, il fallait l'exterminer. Son déclin est dû à la persécution humaine et à la limitation de son territoire (la déforestation entre autre). Il a aussi été pourchassé pour sa fourrure et sa capture était largement favorisée par un système de prime. Cela permettait aux paysans des rentrées d'argent supplémentaires.

Autrefois, pour connaître le nombre des caribous et savoir si la chasse serait bonne, les Esquimaux d'Amérique écoutaient hurler les loups. En Europe alors, ces mêmes hurlements étaient synonymes de danger et inspiraient la peur.

Depuis les temps les plus anciens, l'homme s'est toujours opposé au loup. Hormis certaines nations amérindiennes qui vouaient beaucoup d'admiration au loup, allant même jusqu'à le considérer parfois comme un "frère sauvage" , l'homme s'est toujours, jusqu'à tout récemment, acharné à vouloir le détruire. Il est encore, de toute évidence, l'animal le plus controversé de toute l'Amérique du Nord.

Apparu il y a environ 2 millions d’années, d’abord sur le continent américain puis en Eurasie, le loup s’est répandu dans tout l’hémisphère Nord. Seuls les déserts et la forêt tropicale on arrêté son expansion vers le sud. Peu de régions sont restées hors de sa portée exceptée les sommets les plus hauts où le climat est trop ingrat. Cette prodigieuse capacité d’adaptation en a fait l’unique être vivant directement concurrent de l’homme. Il y a encore une centaine d’années, le loup était le mammifère le plus répandu qu’on ait jamais connu au cours de l’histoire. Mais victime des persécutions qui lui étaient infligées par l’homme depuis des siècles, repoussé par l’extension des pâturages et des villes, cet animal prudent et timide s’est replié vers des régions plus hostiles, vides d’hommes.

Systématiquement pourchassés depuis le Moyen Âge, le loup joue un rôle indispensable dans la nature. Il est donc urgent de renoncer à nos frayeurs ataviques et de vivre en harmonie avec les loups. Son avenir repose désormais entre les mains de l'homme, qui doit sauver les animaux qui subsistent encore en leur préservant des territoires adéquats et en comprenant leur rôle indispensable dans l'équilibre général de la nature.





 

Les loups chassent le nez au vent.

Le loup possède une ouïe et un odorat très sensibles, qu'il utilise couramment quand il chasse. Sa vision saisit mieux les sujets en mouvement que les formes immobiles; elle le conduit parfois à prendre l'homme pour une proie, jusqu'au moment où l'animal reconnaît l'odeur humaine et s'enfuit, très effrayé. Un loup chasse quand il a faim, seul ou en meute, selon la saison et la taille de sa proie. Quand la nourriture est abondante, le loup mange beaucoup et digère vite. Prudent, il constitue souvent des réserves, qu'il enterre. Il se montre très frugal pendant les période de pénurie : il est capable de jeûner une dizaine de jours sans problème. Durant l'hiver, les loups se nourrissent d'ongulés souvent plus grand qu'eux: orignal (élan), renne (caribou), chevreuil, etc., qu'ils attaquent en meute. Ils ne chassent pas comme les chiens la truffe collée au sol, mais les oreilles dressées et le nez au vent, attentifs aux effluves et aux bruits qu'une brise peut leur apporter. Grâce à une études de D. Mech, dans l'Isle Royal, au Canada, on sait qu'un loups perçoit l'odeur d'un orignal à 300 m environ. Il s'immobilise alors, la truffe pointée dans la direction de la proie. À ce signe tous les autres lèvent la tête pour analyser l'odeur. Chacun, alors, remue la queue et fait des bonds. Puis, gardant le silence malgré leur excitation, ils s'approchent le plus possible, contre le vent.

L'hiver est l'époque de la chasse aux grands herbivores. Les loups se rassemblent en grand nombre. Cette meute importante s'est réunie, attendant que le leader sonne le signe du départ en chasse. Quand les décisions de celui-ci sont unanimement approuvées, la harde est calme et disciplinée. Le loup ne chasse pas les proies les plus belles, mais choisit délibérément les faibles et les malades, qu'il contribue à éliminer.

À chaque proie, sa technique. Selon l’adversaire et l’endroit où ils donnent l’assaut, les loups attaquent différemment. Ils ne gaspillent jamais leur énergie à poursuivre longtemps une proie qui s’enfuit. Ils repèrent vite les animaux jeunes, âgés, blessés ou malades, ils les encerclent et les attaquent.

Orignal ou cerf sont capables de fracasser le crâne de leurs assaillants, un bison d’en encorner plusieurs. Les bœufs musqués se défendent collectivement, en formant un cercle, épaule conte épaule et cornes basses. Devant une résistance opiniâtre, la meute préfère rompre l’engagement et partir en quête d’un adversaire moins coriace - ce qui est très fréquent.

La proie est rarement mise à mort du premier coup. Les loups cherchent à mordre les pattes, l’épaule, les flancs ou la croupe. Il faut parfois plusieurs assauts et de nombreuses poursuites pour faire tomber la proie. Un loup se pend à son mufle pour la paralyser pendant que d’autres s’accrochent à sa croupe. Étourdie par ses assaillants, attaquée de toutes parts, elle finit par succomber.

La majeure partie de l’animal tué est dévorée sur place - un loup mange de 9 à 10 kg de chair par repas. Lors de la durée, le mâle dominant écarte ses subalternes avec autorité. Il tolère que sa compagne le rejoigne, puis, repu, il laisse les restes aux autres loups. Dans la mêlée, chacun s’efforce de prélever sa part.

Il arrive que les loups soient rassasiés avant d’avoir tout dévoré. Ils enterrent alors les restes à l’abri des mouches, des corbeaux et des pies. Ces réserves de viande font la joie des renards et autres petits carnivores.



Sa fiche technique.

Nom:

Loup gris ou Canis Lupus

Famille:

Canidés (regroupe 36 sous-espèces)

Classe:

Mammifères

Identification:

Ressemble au berger allemand. Cou épais, face large et concave, museau fin, oreilles pointues, queue ébouriffée. Pelage de couleur variable. Mue au printemps.

Taille:

De 100 à 150 cm de long (femelle < mâle). De 60 à 95 cm au garrot. Queue de 30 à 50 cm.

Poids:

De 18 à 70 kg.

Répartition actuelle:

Nord de l'Amérique du Nord, Asie, Moyen-Orient, quelques populations résiduelles en Europe.

Habitat:

Très varié. Paysages ouverts, forêts à dominance d'arbres à feuilles caduques, banquise.

Régime alimentaire:

Carnivore. Apports ponctuels de fruits et insectes.

Structure sociale:

Groupe social de type "couple monogame durable"

Maturité sexuelle:

Mâle 3 ans. Femelle 2 ans.

Saison de reproduction:

Début de l'hiver en Amérique du Nord, février/mars en Espagne, mars en Italie, avril dans l'Arctique

Durée de gestation:

De 61 à 63 jours, une fois par an.

Nombre de jeunes par portée:

De 3 à 8 (5 en moyenne)

Poids à la naissance:

De 300 à 500 g

Espérance de vie:

De 8 à 16 ans (jusqu'à 20 ans en captivité)

Statut, protection:

Porte la mention "vulnérable" sur la liste rouge des espèces menacées d'extinction de l'U.I.C.N (Union internationale pour la conversation de la nature et des ses ressources)

Remarque:

Record de 400 km détenu par un "grand vieux loup" traqué par le Grand Dauphin de la forêt de Fontainebleau aux portes de Rennes

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